Scénarios prospectifs du GIEC

Le GIEC[1] (https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/comprendre-giec) a formalisé 4 scénarios prospectifs d'évolution du forçage radiatif[2] lié à l'activité humaine au cours des prochaines décennies. Le scenario RCP8.5 correspond à une continuité de l'activité humaine telle qu'elle existe aujourd'hui. Le scenario RCP2.6 est le plus optimiste et nécessite une modification profonde de l'activité humaine dès 2020 pour infléchir le forçage radiatif.

L'augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère entraîne un forçage radiatif positif et donc une augmentation de la température terrestre. Le scénario RCP8.5 engendrerait une augmentation de la température terrestre moyenne de 3,2 à 5,4 °C. Le scénario RCP2.6 permettrait de contenir l'augmentation de la température terrestre sous la barre des 2,3 °C.

L'humanité a déjà traversé une période de réchauffement de 5° à la sortie de l'ère glacière, mais s’étalant sur une période de 10000 ans et avec une densité de population nettement inférieure à celle que nous connaissons aujourd'hui. Les projections scientifiques actuelles prévoient une augmentation de 5°C sur quelques dizaines d'années.

La géographie et notamment la part de terres submergée à l'époque de l'ère glaciaire était sensiblement différente de celle que nous connaissons aujourd'hui.

Bien que les projections scientifiques ne mentionnent pas une montée du niveau des océans aussi importante que celle qui est survenue depuis l'ère glacière, il y a un risque important de submersion de terres habitées.

Entre le RCP2.6 et le RCP8.5, il n'y a que 2 à 3°C d'écart. Cet écart de la température terrestre moyenne peut entraîner des écarts allant jusqu'à 10°C dans certaines régions du globe, notamment au niveau des pôles. Il concentre aussi la pluviométrie sur certaine zones et augmente significativement la sécheresse sur d'autres.

Si on se concentre sur le scénario RCP2.6, avec une vision optimiste limitant l'augmentation moyenne de température à 2°C, on observe déjà une augmentation significative de la température des océans et des continents et on évalue l'importance de 0,5°C de réchauffement.

On observe, sur les cartes du GIEC ci-dessous, une aridification de plusieurs zones habitées, dont le sud de l'Europe.

Le schéma suivant est une projection du nombre de jour de canicules sur les différentes zones du globe. Même dans la cas le plus optimiste, il faut s'attendre à devoir gérer un nombre croissant de jours de canicule terrestre. L'augmentation de la température des océans aura des conséquences sur la faune et la flore aquatique.