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Le brainstorming a pour objectif de produire des idées en grande quantité et sans jugement ou autocensure. Il nécessite donc, de la part de l'animateur et des participants, certaines postures et comportements :

• Ne pas critiquer et ne pas laisser critiquer, et éviter d'interpréter ou de commenter

• Se laisser aller, laisser libre court à son imagination, s'exprimer librement

• Rebondir sur les idées exprimées, par extensions, combinaisons, associations d'idées...

• Chercher la quantité en laissant de la place à tout le monde

Afin de pouvoir rebondir sur les idées énoncées, il est important de se donner une vision partagées des idées formulées. La formalisation peut-être effectuée par l'animateur ou par les participants eux-mêmes. Un mode de représentation souvent utilisé est celui de la carte heuristique (mind mapping).

Cette représentation partagée peut être numérique (grand écran, table interactive...) ou physique (poster, grande feuille, post-it, feutres...).

L'animateur doit préparer la séance de brainstorming :

• formaliser clairement la question, le problème à résoudre, la problématique qui sera énoncée en début de séance de brainstorming

• constituer un groupe interculturel (différents corps de métier en lien avec la problématique, différents niveaux hiérarchiques, etc.)

• choisir un lieu et un moment propices à la créativité

L'animateur doit :

• Présenter les enjeux de la séance

• Présenter simplement la technique (principes, règles, déroulement)

• Énoncer clairement le problème à résoudre

• Instaurer un climat de respect, de confiance et de convivialité

• Noter et rendre visible toutes les idées formulées (à moins qu'elles ne le soient par les participants)

• S'assurer de la contribution et de l'écoute de tous les participants en évitant la compétition

Les participant doivent :

• se prêter au jeu et accepter le côté ludique de la technique

• lever la pression du temps

• ne pas se mettre en compétition

• prendre plaisir à être ensemble et à produire des idées de manière collaborative

• n'émettre aucun jugement (même sous forme de communication non verbale) sur les idées formulées

• rebondir sur les idées des autres

Si le brainstorming consiste à produire un maximum d'idées, toutes ne seront pas exploitées par la suite. Il sera donc nécessaire de procéder à une sélection à posteriori. Des critères de choix doivent avoir été établies pour pouvoir procéder à une sélection pertinente.

La culture du jugement et de la sanction : certaines cultures (c'est le cas de la culture française) sont propices au jugement. L'ensemble de notre système éducatif, et par extension le système managérial traditionnel, pointe et sanctionne l'erreur. Le fait de ne pas porter de jugement est dans ce cadre un comportement contre-intuitif.

La constitution du groupe : afin de favoriser la confiance des participants, la constitution du groupe est importante. Il n'est pas toujours aisé de concilier interculturalité et ouverture. Il est en effet plus facile d'être ouvert à des idées proches de notre sensibilité qu'à des idées plus éloignées.

L'autocensure : certaines personnes peuvent, en fonction de leur personnalité, de leur niveau hiérarchique, se sentir moins légitimes que d'autres et se trouver dans une position d'inconfort dans cet exercice de créativité collaborative. L'une des technique d'animation peut consister dans ce cas à passer par une phase silencieuse de production d'idées écrites qui sont ensuite mutualisées et énoncées oralement par l'animateur. Plusieurs phases se succèdent ainsi pour rebondir sur la vague d'idées précédente.

L’environnement : Le brainstorming n'est qu'une petite brique de la créativité qui dépend fortement de l'environnement dans lequel il est utilisé et des méthodes amont et aval mises en œuvre.