Conclusion
Pour conclure cette présentation, reprenons le schéma sur les pistes pour l'évolution des pratiques industrielles proposé en première partie. Les notions abordées en Sustainable manufacturing couvrent la moitié supérieure du schéma.
Ce dernier englobe en effet le Green Manufacturing et est basé sur une économie circulaire permettant une réutilisation optimale de la matière. Cet économe circulaire pourrait être étendue à un écosystème plus large que la chaîne fournisseur-->fabricant-->client-->usagers en y associant d'autres industries dont les déchets pourraient constituer la matière première ou qui pourraient être consommatrice des déchets pour produire de la valeur (sociétale).
Il touche, de manière plus indirecte, à des nouveaux modes de conception (modularité, interopérabilité, écoconception) qui permettront la mise en oeuvre des 6R (Réduire - Recycler - Réutiliser - Récupérer - Reconcevoir - Refabriquer).
La relocalisation peut-être incluse de manière indirecte dans une logique d’optimisation des flux de matière et d'énergie.
Cette moitié inférieure correspond à l'économie régénérative dont parle Kate Raworth dans sa conférence TED.
En revanche, aucune des pistes de la moitié inférieure du schéma n'est abordé dans le Sustainable manufacturing. Cette moitié inférieure correspond à l'économie distributive (vs économie centralisée comme représentée dans le schéma ci-dessous) présentée par Kate Raworth comme le second pilier pour une économie soutenable. Cette partie fait notamment référence à toute la dimension numérique de l'industrie qui n'est pas explicitement abordée dans le Sustainable manufacturing et qui pourtant devient de plus en plus présente dans la réalité industrielle (Industrie 4.0...). Ce volet de la réalité industrielle actuelle doit, lui aussi, être pensé pour servir la soutenabilité de nos modes de production et de consommation.
Le schéma ci-dessous, extrait de la conférence TED de Kate Raworth, synthétise les deux piliers (économie régénérative et économie distributive) de l'évolution des sociétés humaines pour subvenir à leurs besoins élémentaires sans dépasser les limites planétaires.
Je vous remets ci-dessous la vision globale intégrant les nécessaires modifications des modes de consommation et de notre rapport au vivant.