Le rôle des modes de production et de consommation
On constate un lien entre la concentration de CO2 et la température terrestre. Ce lien n'est pas une simple corrélation mais bien un lien de cause à effet : l'augmentation de la concentration de CO2 augmente l'effet de serre de notre atmosphère et engendre l'augmentation des températures. Il existe d'autres GES (Méthane, Protoxyde d'azote, gaz fluorés...) mais les émissions de CO2 sont responsables à plus de 70% de l'augmentation de l'effet de serre.
« Les archives glaciaires montrent que les concentrations actuelles de gaz à effet de serre sont les plus élevées depuis au moins 800 000 ans. »
(L'année 2016 au-dessus de la prévision centrale des modèles du GIEC, Par Johan Lorck le février 8, 2017)
La probabilité de confiance dans le lien entre activités humaines et changement climatique selon la communauté scientifique internationale a évolué de la façon suivante au cours du temps :
66% lors du rapport 3 en 2001 (probable)
90% lors du rapport 4 en 2007 (très probable)
95% lors du rapport 5 en 2014 (extrêmement probable)
>99% lors du rapport 6 en 2021 (virtuellement certain, univoque)
On constate que les émissions de CO2 issues des énergies fossiles n'ont cessé de croître entre 1970 et 2017. Si l'on cumule la part de l'industrie liée à la production d'énergie, l'industrie liée à la production de biens et une certaine part de transport pouvant être imputée à la logistique industrielle, on constate que l'industrie occupe une place prépondérante dans les émissions de CO2.
On constate aussi une forte augmentation des émissions CO2 de la Chine liée au développement significatif de son industrie depuis la fin des années 90. L'importance de ces émissions peut cependant être relativisée par le nombre d'habitants de chacun de ces pays.
Le schéma suivant représente le détail de l'évolution des émissions C02 en Europe entre 1990 et 2019. On constate, comme sur la courbe verte du schéma précédent, une légère diminution lié à une baisse sur le secteur industriel et l'habitat.
Cette diminution est cependant notamment liée à une délocalisation de la production, notamment en Chine. Il faut distinguer les émissions territoriales et l'empreinte carbone (cette dernière incluant les émissions importées et déduisant les émissions exportées).
A l'échelle de la France, on constate en effet un découplage entre les émissions territoriales et l'empreinte carbone des Français.
La SNBC (Stratégie Nationale Bas Carbone) prévoit une diminution des émissions territoriales de GES de l'industrie en France de 81% entre 2015 et 2050, alors même que la politique française est la réindustrialisation.
Les émissions de GES ne sont pas le seul impact de l'être humain sur les grands processus terrestres. La communauté scientifique a identifié 9 processus dont la stabilité permet de garantir la viabilité de l'espèce humaine sur Terre.
A l'échelle mondiale, nous avons déjà dépassé 6 (soit 2 de plus qu'en 2017) des 9 frontières planétaires :
Le changement climatique
La perte de biodiversité
Le changement d'usage des sols
Le cycle de l'azote et du phosphore
L'eau douce (eau verte)
La pollution chimique