Scénarios prospectifs du GIEC
Dans son dernier rapport (AR6) Le GIEC[1] (https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/comprendre-giec) a formalisé les scénarii d'évolution des émissions de GES (Gaz à effet de serre) permettant de comparer la tendance actuelle avec les objectifs fixés par l'Accord de Paris pour rester sous la barre des 2°C de réchauffement climatique global en faisant tout pour ne pas dépasser 1,5°C. On constate une nécessité de réorientation assez radicale pour ne pas franchir ces limites d'ici 2100.
Pourtant des efforts ont été réalisés depuis la signature de l'accord de Paris en 2015.
L'humanité a déjà traversé une période de réchauffement de 5° à la sortie de l'ère glacière, mais s’étalant sur une période de 10000 ans et avec une densité de population nettement inférieure à celle que nous connaissons aujourd'hui. Les projections scientifiques actuelles prévoient une augmentation de 5°C sur quelques dizaines d'années.
La géographie et notamment la part de terres submergée à l'époque de l'ère glaciaire était sensiblement différente de celle que nous connaissons aujourd'hui.
Bien que les projections scientifiques ne mentionnent pas une montée du niveau des océans aussi importante que celle qui est survenue depuis l'ère glacière (120 mètres), la fonte des glaciers et des calottes glacière entrainerait une montée des eaux de plusieurs mètres provoquant la submersion de terres habitées.
Selon les scenarii, l'évolution des températures et de la pluviométrie ne sera pas répartie de manière homogène sur l'ensemble du globe.
On observe des différences significatives entre ces différents scénarios ne présentant que 0,5 à 1°C d'écart. On évalue l'importance de chaque dixième de degré de réchauffement.
Quelque soit le scénario, on observe sur les cartes du GIEC ci-dessus, une aridification de plusieurs zones habitées, dont le sud de l'Europe.
Le changement climatique, qui est aujourd'hui la 3ème cause d'érosion de la biodiversité après la surexploitation et la destruction des habitats naturels, rendra des zones géographiques, plus ou moins grandes selon les scénarii, impropres à la vie animale et végétale.
L'humanité appartenant aussi à la catégorie des êtres vivants, ses conditions de vies sont aussi en danger.
Le changement climatique risque d'accroitre les inégalités mondiales en faisant peser les risques les plus forts sur les populations déjà les plus vulnérables.
Mais Le GIEC nous dit aussi que les chemins existent pour éviter les pires scenarii et que les solutions existent.
